Comptes-rendus A House Divided

[Jaucelme]

Partie du 26 avril
Il faut d'abord présenter rapidement le jeu : c'est un vieux jeu américain qui date de 1981 (!) et qui a été réédité récemment par Phalanx avec un beau matériel. Le sujet est la guerre de sécession, la "maison divisée" étant les Etats-Unis, en conflit entre le nord et le sud sur la question de l'esclavage. Les règles sont faciles à apprendre, mais il faut s'attendre à des parties plus longues que les 60 minutes annoncées sur la boite (plus de 4 heures hier soir). Contrairement aux jeux récents à la GMT, le jeu n'est pas piloté par des cartes. Il y a par contre pas mal de lancers de dés.
Jonathan a pris les Confédérés (le sud) et moi l'Union (le nord). Les forces et les conditions de victoire sont très différentes pour les 2 camps. Le nord doit s'être emparé de toutes les principales villes du sud avant juin 1865 pour remporter la partie et dispose pour cela d'une capacité de recruter des troupes (et de remplacer ses pertes) très supérieure à celle du sud. Le sud, au contraire, peut l'emporter soit en capturant une partie des territoires du nord (ce qui est possible en début de partie avec un peu de réussite dans les combats), soit en tenant jusqu'à la fin en empêchant le nord de remplir ses conditions de victoire. Le nombre de troupes disponible est moins important : il faut donc compenser par la qualité des troupes. Le sud peut aussi compter sur un meilleur commandement pendant les 3 premières années du jeu, ce qui permet de déplacer ou de retrancher davantage de troupes que les nordistes.
Au début du jeu, les combats ont eu surtout lieu dans l'ouest. Durant les combats, les nordistes se sont fait une spécialité de faire des triple 6 au dé, alors qu'il faut faire le score le plus bas possible pour toucher l'adversaire ! Les nordistes ont avancé petit à petit, prudemment, en essayant d'isoler les sudistes bien retranchés, ce qui s'est avéré une bonne tactique. Les sudistes ont perdu des troupes précieuses durant certaines attaques. Vers 1863, les sudistes ont reculé, d'abord sur le front est puis sur le front ouest si bien que la cause sudiste a semblé perdue. Pourtant, ce n'est qu'en février ou mars 1865 que le nord a réussi à s'emparer des dernières grandes villes du sud (Mobile et la Nouvelle Orléans). Le sud n'était donc pas si loin de la victoire que cela.
Le rendu historique est bon et les conditions de victoire semblent donc assez équilibrées, mais les erreurs pardonnent semble-t-il moins du côté du sud.