Rien de très emballant dans le visuel de la boite (l'impératrice Marie-Thérèse sur fond gris) ni dans le thème (l'obscure guerre de Succession d'Autriche, 1741-44), pourtant ce jeu devrait se retrouver régulièrement sur nos tables.
Il se joue à trois : un joueur (Jonathan hier) dirige le roi de France Louis XV, un deuxième (Antoine) le roi de Prusse Frédéric II; ils sont alliés contre le 3e, Marie-Thérèse d'Autriche (moi...). Là où cela se complique, c'est que Frédéric II joue aussi les Anglo-Hollandais, alliés à l'Autriche, et dont il peut se servir pour taper sur les Français. Chaque joueur a ses objectifs de victoire, et il s'agit donc de maintenir un équilibre entre ennemis et alliés pour les empêcher de l'emporter.
La 1e partie a été un peu longue : plus de 5 heures pour ne pas terminer (alors que nos camarades ont eu le temps de terminer deux Twilight). Les joueurs reçoivent des cartes (ressemblant à celles d'un jeu de carte classique) qui leur servent à jouer les batailles et à diverses autres choses. Donc, deux joueurs qui s'affrontent trop régulièrement se retrouvent en position de faiblesse par rapport au 3e qui garde ses cartes. C'est un peu ce qui s'est passé hier, les Autrichiens affrontant allégrement les Français, tandis que les Prussiens se constituaient une main phénoménale et conquéraient la Silésie.
Pour résumer ma partie d'hier avec l'Autriche, j'ai eu l'impression de ne pas trop mal me débrouiller pour limiter la progression des deux compères, mais en me retrouvant en permanence en pénurie de cartes.
Dernière chose : les mécanismes sont assez varié. Il faut à la fois faire bien attention au déplacement de ses généraux pour ne pas se retrouver à court de ravitaillement, participer à des phases politiques pour acheter des cartes d'événements, placer les hussards pour l'Autriche, participer à l'élection impériale en 1742...
PS : Oui, c'est avec plaisir que j'apporterai la boite de Twilight Struggle aux réunions du Coffre.
Maria : Avis & Comptes-rendus
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Jaucelme
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Jaucelme
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Re: Maria : Avis & Comptes-rendus
Partie du 8 juillet
Deuxième partie de Maria, cette fois-ci menée à son terme.
Jon s'essaye à jouer le camp schizophrène (la Prusse alliée à la France et les Anglo-hollandais alliés à l'Autriche), Antoine endosse le rôle de la pauvre Marie-Thérèse d'Autriche attaquée de toutes parts, et je joue de mon côté les Français.
En 1741, Jon fait une avancée fulgurante en Silésie avec les Prussiens mais se fait capturer son train de ravitaillement par Antoine : les armées non ravitaillées du roi Frédéric doivent rentrer fissa en Prusse et ne pourront plus peser sur la partie avant un bon moment. De plus, la Saxe quitte l'alliance prussienne et devient neutre. De mon côté, avec les Français et les Bavarois, après quelques victoires, je commence à m'emparer de forteresses autrichiennes.
En 1742, l'élection impériale a lieu en début d'année et est remportée par l'Autriche. Pourtant, la France est au sommet de sa puissance : beaucoup de victoires et encore 28 points de force dans mes armées, Jon qui se fait à nouveau capturer un train de ravitaillement (celui des Anglo-hollandais cette fois) et si je me souviens bien, plus que trois marqueurs de victoire à placer. Et là, un petit détail va fiche tous mes plans de victoire en l'air. C'est vraiment un jeu redoutable !
Je venais de battre une armée autrichienne et les routes de Prague et de Vienne m'étaient grande ouverte. J'ai fait retraiter l'armée vaincue par un chemin plutôt que par un autre, en oubliant qu'elle pourrait ainsi avoir l'outrecuidance de venir capturer mon train de ravitaillement, ce dont elle ne s'est pas privée. Et comme c'était le seul que j'avais dans le coin, pas d'autre solution que de replier fissa mes armées en Alsace.
En 1743, Antoine, qui lui a pris la bonne habitude de ne pas se faire piquer ses trains de ravitaillement, a pu assurer sa victoire. Même si ses armées étaient affaiblies et même si la Prusse revenait à l'offensive en Silésie, la voie était libre pour s'emparer des forteresses bavaroises. C'est la phase politique qui a permis à l'Autriche de placer son dernier marqueur de victoire en Italie. La partie s'est achevée au 9e tour sur 12.
Deuxième partie de Maria, cette fois-ci menée à son terme.
Jon s'essaye à jouer le camp schizophrène (la Prusse alliée à la France et les Anglo-hollandais alliés à l'Autriche), Antoine endosse le rôle de la pauvre Marie-Thérèse d'Autriche attaquée de toutes parts, et je joue de mon côté les Français.
En 1741, Jon fait une avancée fulgurante en Silésie avec les Prussiens mais se fait capturer son train de ravitaillement par Antoine : les armées non ravitaillées du roi Frédéric doivent rentrer fissa en Prusse et ne pourront plus peser sur la partie avant un bon moment. De plus, la Saxe quitte l'alliance prussienne et devient neutre. De mon côté, avec les Français et les Bavarois, après quelques victoires, je commence à m'emparer de forteresses autrichiennes.
En 1742, l'élection impériale a lieu en début d'année et est remportée par l'Autriche. Pourtant, la France est au sommet de sa puissance : beaucoup de victoires et encore 28 points de force dans mes armées, Jon qui se fait à nouveau capturer un train de ravitaillement (celui des Anglo-hollandais cette fois) et si je me souviens bien, plus que trois marqueurs de victoire à placer. Et là, un petit détail va fiche tous mes plans de victoire en l'air. C'est vraiment un jeu redoutable !
Je venais de battre une armée autrichienne et les routes de Prague et de Vienne m'étaient grande ouverte. J'ai fait retraiter l'armée vaincue par un chemin plutôt que par un autre, en oubliant qu'elle pourrait ainsi avoir l'outrecuidance de venir capturer mon train de ravitaillement, ce dont elle ne s'est pas privée. Et comme c'était le seul que j'avais dans le coin, pas d'autre solution que de replier fissa mes armées en Alsace.
En 1743, Antoine, qui lui a pris la bonne habitude de ne pas se faire piquer ses trains de ravitaillement, a pu assurer sa victoire. Même si ses armées étaient affaiblies et même si la Prusse revenait à l'offensive en Silésie, la voie était libre pour s'emparer des forteresses bavaroises. C'est la phase politique qui a permis à l'Autriche de placer son dernier marqueur de victoire en Italie. La partie s'est achevée au 9e tour sur 12.
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Jaucelme
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Re: Maria : Avis & Comptes-rendus
Voici un jeu qui devrait ravir Erwan, et aussi sans doute Daniel. Mais la logique du jeu doit être maîtrisée et le chemin vers la victoire est semé d'embuches. Pour l'emporter :
* Tes trains de ravitaillement tu protégeras. Ils ne sont pas nécessaires dans son propre pays, mais dès que l'on entreprend des conquêtes loin de ses bases, leur perte est une catastrophe (voir ci-dessus). C'est là l'un des avantages de l'Autriche qui parce qu'elle est sur la défensive fait la plupart du temps la guerre chez elle.
* Dans les batailles, qu'avec d'infinies précautions tu ne t'engageras. Bataille perdue = perte de cartes, de points de force qui coûtent très cher à remplacer, et souvent de marqueurs de victoire. Bataille gagnée = certes des marqueurs de victoire peuvent être placés et les ennemis retraitent ce qui peut permettre de conquérir des forteresses ; mais aussi perte de cartes, ce qui nous affaiblit en vue de la bataille suivante.
Il est possible de prendre l'avantage par d'autres moyens : capture du train de ravitaillement adverse, politique ...
* Les pertes en bataille tu limiteras. Il est possible de limiter les pertes au cours d'une bataille en revenant à un ou deux points du score de l'adversaire et en acceptant la défaite. Vouloir aller jusqu'au bout pour remporter la victoire peut mener au désastre si l'adversaire a une meilleure main.
* La phase politique tu ne négligeras pas. Certes elle fait perdre des cartes qui seraient précieuses durant les batailles. Mais elle peut permettre d'affaiblir l'adversaire ou d'obtenir des avantages importants (renforts, alliance de la Saxe avec l'Autriche, victoires françaises en Italie qui affaiblissent l'Autriche ou vice versa, Russie amie de la Prusse ou hostile...).
* Tes trains de ravitaillement tu protégeras. Ils ne sont pas nécessaires dans son propre pays, mais dès que l'on entreprend des conquêtes loin de ses bases, leur perte est une catastrophe (voir ci-dessus). C'est là l'un des avantages de l'Autriche qui parce qu'elle est sur la défensive fait la plupart du temps la guerre chez elle.
* Dans les batailles, qu'avec d'infinies précautions tu ne t'engageras. Bataille perdue = perte de cartes, de points de force qui coûtent très cher à remplacer, et souvent de marqueurs de victoire. Bataille gagnée = certes des marqueurs de victoire peuvent être placés et les ennemis retraitent ce qui peut permettre de conquérir des forteresses ; mais aussi perte de cartes, ce qui nous affaiblit en vue de la bataille suivante.
Il est possible de prendre l'avantage par d'autres moyens : capture du train de ravitaillement adverse, politique ...
* Les pertes en bataille tu limiteras. Il est possible de limiter les pertes au cours d'une bataille en revenant à un ou deux points du score de l'adversaire et en acceptant la défaite. Vouloir aller jusqu'au bout pour remporter la victoire peut mener au désastre si l'adversaire a une meilleure main.
* La phase politique tu ne négligeras pas. Certes elle fait perdre des cartes qui seraient précieuses durant les batailles. Mais elle peut permettre d'affaiblir l'adversaire ou d'obtenir des avantages importants (renforts, alliance de la Saxe avec l'Autriche, victoires françaises en Italie qui affaiblissent l'Autriche ou vice versa, Russie amie de la Prusse ou hostile...).
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bouqoss
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Re: Maria : Avis & Comptes-rendus
Waou jolie compte rendus, Ca donne envie d'en refaire une !
:cheers:
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Jaucelme
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Re: Maria : Avis & Comptes-rendus
Partie du 24 août
Une première pour Erwan qui prend l'Autriche, face à deux habitués, Antoine qui prend la France et moi la Prusse.
Stratégie prussienne : n'avancer en Silésie qu'avec d'infinies précautions pour éviter la perte de trains de ravitaillement qui avait fait si mal à la partie précédente. Même chose pour l'Armée pragmatique que je lance, avec succès, à la conquête du nord de la France.
Stratégie autrichienne : mettre le paquet pour contrer les Prussiens en Silésie, et s'occuper de la France et de la Bavière plus tard.
Stratégie française : En profiter pour avancer sur tous les fronts : avec les Français en Bohême et en Belgique, avec les Bavarois en direction de Vienne.
Et ce qui devait arriver arriva : une prise de conscience que la France avait pratiquement gagné et placé tous ses marqueurs au printemps 1742, et le constat qu'elle avait effectivement gagné au tour suivant, une réaction ultime des Autrichiens n'ayant pu l'empêcher de conquérir de nouvelles forteresses.
Maria est donc un jeu d'équilibre, et l'Autriche doit partager ses coups entre ses deux adversaires. Mettre toutes ses forces contre un seul adversaire ne paye pas, et une stratégie seulement anti-française aurait certainement eu comme résultat une victoire prussienne.
Antoine a donc obtenu une victoire rapide bien que n'ayant remporté aucune bataille. Ce qui permet de conclure que le jeu d'histoire est un loisir plaisant où Antoine gagne (presque) toujours à la fin.
Une première pour Erwan qui prend l'Autriche, face à deux habitués, Antoine qui prend la France et moi la Prusse.
Stratégie prussienne : n'avancer en Silésie qu'avec d'infinies précautions pour éviter la perte de trains de ravitaillement qui avait fait si mal à la partie précédente. Même chose pour l'Armée pragmatique que je lance, avec succès, à la conquête du nord de la France.
Stratégie autrichienne : mettre le paquet pour contrer les Prussiens en Silésie, et s'occuper de la France et de la Bavière plus tard.
Stratégie française : En profiter pour avancer sur tous les fronts : avec les Français en Bohême et en Belgique, avec les Bavarois en direction de Vienne.
Et ce qui devait arriver arriva : une prise de conscience que la France avait pratiquement gagné et placé tous ses marqueurs au printemps 1742, et le constat qu'elle avait effectivement gagné au tour suivant, une réaction ultime des Autrichiens n'ayant pu l'empêcher de conquérir de nouvelles forteresses.
Maria est donc un jeu d'équilibre, et l'Autriche doit partager ses coups entre ses deux adversaires. Mettre toutes ses forces contre un seul adversaire ne paye pas, et une stratégie seulement anti-française aurait certainement eu comme résultat une victoire prussienne.
Antoine a donc obtenu une victoire rapide bien que n'ayant remporté aucune bataille. Ce qui permet de conclure que le jeu d'histoire est un loisir plaisant où Antoine gagne (presque) toujours à la fin.
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capitaine barbe
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Re: Maria : Avis & Comptes-rendus
Antoine a donc obtenu une victoire rapide bien que n'ayant remporté aucune bataille. Ce qui permet de conclure que le jeu d'histoire est un loisir plaisant où Antoine gagne (presque) toujours à la fin.
Et oui. Sacré Antoine! Tu peux remercier ton prezzz de toujours s'occuper de te laisser gagner!
Cela dit, je dois avouer que ce jeu est vraiment très sympa.
Des graphismes très austères (ce qui n'est pas pour me déplaire), des cartes classiques pour jouer les batailles comme une bataille (le jeu de carte tout pourri, vous savez!!)! Ce genre de truc anti-simulationiste à tout me faire fuire (c'est d'ailleurs ce qui se passe pour les Chevaliers de la table ronde...). Mais on se prend vraiment au jeu : la carte du plateau de jeu est suffisamment subtile pour qu'on y cherche des solutions, les convois de ravitaillement, la politique etc... La fin peut arriver très très vite si les pertes de forteresses ne sont pas rigoureusement suivies (donc, de la tension, et du suspens). Bref, ca tourne très bien, et je pense que ce jeu ressortira souvent.
Deux suggestions :
- éventuellement renommer les rubriques Compte-rendu Maria, par qqchose de plus général. Exemple : Maria : "Avis et Compte-rendus"
- placer cette rubrique dans la partie "Discutons jeux" du forum
qu'en penses-tu Jaucelme?
Et oui. Sacré Antoine! Tu peux remercier ton prezzz de toujours s'occuper de te laisser gagner!
Cela dit, je dois avouer que ce jeu est vraiment très sympa.
Des graphismes très austères (ce qui n'est pas pour me déplaire), des cartes classiques pour jouer les batailles comme une bataille (le jeu de carte tout pourri, vous savez!!)! Ce genre de truc anti-simulationiste à tout me faire fuire (c'est d'ailleurs ce qui se passe pour les Chevaliers de la table ronde...). Mais on se prend vraiment au jeu : la carte du plateau de jeu est suffisamment subtile pour qu'on y cherche des solutions, les convois de ravitaillement, la politique etc... La fin peut arriver très très vite si les pertes de forteresses ne sont pas rigoureusement suivies (donc, de la tension, et du suspens). Bref, ca tourne très bien, et je pense que ce jeu ressortira souvent.
Deux suggestions :
- éventuellement renommer les rubriques Compte-rendu Maria, par qqchose de plus général. Exemple : Maria : "Avis et Compte-rendus"
- placer cette rubrique dans la partie "Discutons jeux" du forum
qu'en penses-tu Jaucelme?
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Jaucelme
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Re: Maria : Avis & Comptes-rendus
Tout à fait d'accord avec toi sur les deux points : remplacer les rubrique "compte-rendu" par "avis et compte-rendu" et placer ça dans la partie "discutons jeux" (tu veux dire "critiques de jeux" ?) qui serait plus appropriée.
Ce serait bien de transférer directement les rubriques plutôt que dans recréer d'autres avec un copié-collé car ça permettrait de faire de la place dans la partie "rendez-vous entre joueurs".
Ce serait bien de transférer directement les rubriques plutôt que dans recréer d'autres avec un copié-collé car ça permettrait de faire de la place dans la partie "rendez-vous entre joueurs".
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Ophbelpoi
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Re: Maria : Avis & Comptes-rendus
J'étais faible au niveau des armées et j'avais de mauvaises cartes, donc j'ai tenté la ruse, ce qui a payé.
Et puis il y a la chance car Erwan n'était qu'à un point de pouvoir m'empêcher de gagner immédiatement.
D'accord aussi pour les changements de rubrique
Et puis il y a la chance car Erwan n'était qu'à un point de pouvoir m'empêcher de gagner immédiatement.
D'accord aussi pour les changements de rubrique